Je fais mon coming out

Je fais mon coming out !

Ciao Ragazzi,
Nous voilà aujourd’hui pour un post un peu spécial (non, je vous promets, celle-ci n’est pas l’intro d’une vidéo YouTube…) !
Il s’agit en effet de mon coming out.
Coming out de quoi ? Tout simplement, de moi-même, the ‘Real Aurora’.

Un bilan s’imposait car ça fait maintenant 1 an que je tiens mon blog: il fallait s’arrêter 2 secondes et réfléchir à la suite.
Depuis le début en effet, j’ai orienté mes posts très mode et beauté, car je suis effectivement passionnée par ces thématiques.
Mais il y a plus dans ma vie que jusqu’àlors je n’ai pas trop eu le courage de vous montrer, tout simplement par crainte d’être jugée. 
Depuis 1 an, il se passe beaucoup de choses, une série d’évents parfois assez déstabilisants mais surement enrichissants qui me poussent aujourd’hui à m’assumer comme je suis réellement, même si les différentes facettes de ma personnalités ne plairont pas forcément à tout le monde.

Eh, il y a encore quelqu’un ?
Ouf ! Let’s Go alors si vous voulez savoir entre autres comment une italienne débarquée à Paris à quitté le salariat pour suivre ses rêves, c’est par ici !

1. JE FAIS MON COMING OUT // JE VOUS AVOUE UN SECRET
Bon enfin, j’en ai jamais parlé publiquement et même Facebook n’est pas au courant : Je suis maman de 2 enfants.
Oui, oui, la jeune fille qui pose devant une grille et qui sourit à la caméra derrière son chapeau est en réalité une femme avec une famille. Pire que ça même car il ne s’agit pas de 2 petits bébés mais de vrais gamins de 4 et (presque) 8 ans. Un garçon et une fille. 

Je n’en avais jamais parlé tout simplement car j’avais du mal à l’assumer.
Comment ça diriez-vous ? Eh bien, je suis italienne. Et en Italie le concept de maman sexy n’est pas celui le plus accepté par la société. Maman aimante, oui. Maman poule, oui. Maman cuistot parfaite, oui. Mais maman sexy… pas vraiment. D’ailleurs, en Italie il y a bien une expression pour les filles à la bouche pulpeuse, on dit ‘Une bouche à ne pas avoir d’enfant’, je vous laisse imaginer ce que cela signifie…

Et pourtant, c’est exactement moi. Alors, même si ce n’est pas bien vu par la société qui pense qu’une femme mariée (bon, attention, le chapitre ‘mari’ vient juste après…) n’a pas à plaire spécialement car autrement elle passe facilement dans la catégorie ‘facile’ ou ‘pute’ (désolée, il fallait que ça sorte), j’ai décidé de ne plus le cacher.
J’assume donc une maternité décomplexée où on peut être canon pour amener les enfants à l’école, une maternité où l’on court en talons d’un bout à l’autre de Paris, même à 9 mois de grossesse. Une maternité où on fait du sport car on croit que les enfants préféreront toujours une maman qui se sent bien dans son corps…

Et au diable ceux à qui ceci ne plaira pas. Ceux pour qui c’est trop : trop artificiel, recherché, sophistiqué. C’est moi. 
Eh, eh petite parenthèse, en me relisant j’ai l’impression de faire une vidéo ‘Mise au point’ sur YouTube, mais ne vous inquiétez pas, la mise au point je suis en train de la faire avec moi-même et vous êtes témoins de tout ça, car j’ai envie qu’on se fasse confiance pour la suite. Car bien sur, je ne vais pas lâcher cette aventure de blogging. Au contraire, j’ai envie de vous parler de la vraie vie et que vous me parliez aussi de votre vraie vie.
J’assume. 

Avez-vous envie d’en savoir plus sur comment concilier une vie de maman, le travail, le sport et vos passions ?
Dites-le moi dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux  😛

2. JE FAIS MON COMING OUT // J’AI UN MARI DEPUIS MES 21 ANS
Alors ça, autre chose assez cachée : je suis mariée (avec le même homme) depuis mes 21 ans. Et j’en suis fière !
Au début j’en parlais tout naturellement avec tout le monde avec joie mais j’ai très vite renoncé à le dire : pour mes copains de classe, j’avais gâché ma vie (Quoi ? Mariée à 21 ans ? Tu as perdu la tête ! Tu renonces à ta jeunesse) et pour ma famille sicilienne je devais forcément… être enceinte (et je vous jure que non !).
Bref, je me suis rapidement sentie oppressée par le jugement des autres et me suis donc promise de jamais en parler en me présentant, sauf si on me posait la question directement. D’ailleurs, même maintenant, ce n’est pas ce que je dis en premier…

Il faut dire aussi que cette histoire de  mariage ‘précoce’ m’a coûté une fois un super job  : j’étais finaliste pour partir en VIE en Asie pour une petite entreprise de dentelle du Nord de la France, nous étions environ 4000 au départ à avoir postulé selon Ubifrance et à la fin nous n’étions plus que 2. 
L’entreprise familiale flippait à mort sur le fait de faire le mauvais choix et nous avait fait passer une batterie de tests. Franchement, depuis je n’en ai jamais plus passés autant pour aucun job. 
Finalement, comme je vous disais, nous n’étions que deux et je peux vous dire que je me voyais déjà à Bangkok, installée vers Siam et faisant mon shopping au Chatuchak tous les week-ends (énorme marché au nord de Bankgok, à faire d’ailleurs si vous en avez l’occasion..). Enfin, la dernière épreuve était un entretien avec une psy. 
Eh bah, j’avais l’impression que tout s’était parfaitement déroulé mais à mon grand regret, ma candidature fut écartée. 
Franchement, j’étais furax : elle allait m’entendre la psy ! 

C’est comme ça que je pris mon téléphone pour la joindre et imaginez-vous ma surprise quand, après avoir annoncé mon nom, la psy m’accueilla avec un ‘Félicitations !!!’
Au fait, j’ai cru devenir chèvre : c’était donc un psychiatre dont j’avais besoin ? Enfin, elle ne comprenait pas non plus, pour elle c’était moi qui aurait dû avoir le poste. 
Je m’étais donc dépêchée de rappeler le gars d’Ubifrance qui avait suivi le dossier et qui enfin m’avoua la vérité : je n’avais pas eu le poste car j’étais mariée !  

L’entreprise avait eu peur car elle venait de rapatrier au bout d’un an et demi son directeur de prod à cause d’une dépression nerveuse de sa femme (française) qui n’arrivait pas à se faire à sa vie en Asie. Elle ne voulait donc réitérer l’expérience avec mon mari et avait donc choisi l’autre fille, qui n’avait pas d’attache…

Je vous laisse imaginer mon état. Heureusement ma Responsable Marketing était là pour me consoler (je travaillais chez Barbara et ma Chef était la Best Chef ever…). 

Enfin, depuis, mon mari est resté mon jardin secret, à tel point que certains copains de classe lors d’une soirée lui avaient  avoué avoir des vues sur moi et de leur faire signe quand il en aurait eu marre de moi car, eux, auraient pris la relève…
Mon mari a été vraiment cool, car il ne m’avait pas désavouée…

3. JE FAIS MON COMING OUT // J’AI PLAQUE UN CDI DANS UNE GROSSE BOITE POUR SUIVRE MES RÊVES

Oui, je sais, dans une période de pure instabilité économique ça peut paraître fou de tout plaquer comme ça, en renonçant a ce qu’en Italie on définirait ‘le poste fixe’. Mais il le fallait. 
Les gars, je n’avais pas envie d’arriver à 40 et de rester coincée dans une vie qui ne me correspondait pas. Il fallait agir, et vite, pour inverser la tendance, pour me construire un capital autrement.
J’ai vu comment dans l’entreprise les femmes d’un certain âge (je ne vous parle pas des dames presque à la retraite, mais des cadres de la génération X…) étaient mises au placard car trop chères. J’ai vu des filles dépossédées de leur équipe du jour au lendemain, auxquelles on promettait un poste qui n’arrivait jamais. Des personnes garées dans un open space qui perdaient tous les jours un peu plus de confiance en elles car de moins en moins utiles. 
Bref, je ne savais vraiment pas ce que je voulais faire de ma vie, mais une chose était certaine, je ne voulais pas passer par là.

Il y a un an, j’ai donc commencé à m’interroger sur la suite et ai donc décidé de reprendre mes études pour pouvoir travailler dans le Marketing Digital dont j’avais eu un bon aperçu grâce à ma dernière expérience de travail.
Et j’en suis ravie !

A l’actif, un blog et une présence sur les réseaux sociaux (vous vous doutez bien qu’ils n’étaient pas bien alimentés vu que mari et enfants ne pouvaient pas y apparaître…), de nombreuses collaborations avec les marques (Jacques Dessange, Tania Heath, Make Up Forever, Fitness Park,  Laboratoire Messegué, Palmer’s, Ella Delor, Balsamik, Sourcil Studio, Salt Bijoux…), une thèse sur l’influence Marketing en cours de rédaction, des conférences et même un cours donné sur l’influence Marketing auprès de l’école Supérieure de Publicité de Paris avec Benoit du site BonneGueule.fr (franchement, son site est depuis le début ‘the’ exemple à suivre, et jamais je n’aurais cru pouvoir présenter quelque chose avec lui…)
Enfin, plein de projets pour l’année prochaine dont je vous parlerai à contrat signé et surtout des magnifiques rencontres. 

J’en serai là si j’étais restée au chaud dans mon bureau ? Pas sure du tout.

Le chemin à parcourir reste encore très long et suis encore loin de mes objectifs mais je fais un petit bout de chemin tous les jours et aimerais énormément vous amener avec moi  😛 .

Je rêve de travailler en Digital Nomad, de passer toutes les vacances scolaires en vadrouille avec mes mômes baroudeurs (vous ne les verrez toujours pas sur mon blog, mais ça c’est pour protéger leur vie privée)..et si c’était possible ?

De quoi rêvez-vous ? 
Changeriez-vous de job si c’était possible ? Et pour quoi faire?

J’espère que ma ‘confession intime’ vous aura plu et que vous aurez envie de m’accompagner sur un bout de chemin.
Que la beauté soit avec vous, encore et toujours  😛 

Baciottoni,
Aurora